En juillet 2018, John Magufuli, le président de la Tanzanie, a posé la première pierre de Mwalimu Nyerere Memorial Academy, nommée ainsi en l’honneur du premier président du pays, qui fut vénéré par tous. Ce projet de 45 millions de dollars, entièrement financé et construit par le gouvernement chinois, offrira une formation en leadership aux dirigeants émergents des pays gouvernés par l’ancien Mouvement de libération de l’Afrique australe (FLMSA). La décision de construire cette école a été prise en mai 2017, lors du sommet biennal du FLMSA qui a rassemblé le Congrès national africain (ANC) de l’Afrique du Sud, Chama Cha Mapinduzi de la Tanzanie, le Front populaire de libération du Mozambique, le Mouvement pour la libération de l’Angola, l’Organisation des peuples africains du sud-ouest de la Namibie, et le Front patriotique de l’Union nationale africaine du Zimbabwe. Tous avaient reçu le soutien des Chinois pendant leur combat contre l’apartheid et leur lutte pour l’indépendance.
Cette initiative parmi d’autres, montre la capacité croissante de la Chine à promouvoir ses intérêts stratégiques par le biais de la cooptation, la coopération et l’incitation. Au 19ème Congrès du parti communiste chinois (PCC) en octobre 2017, le président Xi Jinping a qualifié cette capacité de « pouvoir d’influence avec des caractéristiques chinoises ». Le concept de pouvoir d’influence est tiré des ouvrages érudits de l’américain Joseph Nye, du début des années 1990, sur l’importance de la culture, des valeurs et des idéaux dans l’élaboration des normes internationales. Au cours des dernières années, ce sujet a suscité un intérêt immense en Chine. En 2017, Wang Huning, l’un des principaux partisans du pouvoir d’influence, a été élu à la tête de l’institution principale de la Chine, le Comité permanent du Bureau politique constitué de six membres. « La Chine sera un leader mondial dans le domaine de la force nationale et de l’influence internationale », a déclaré Xi au Congrès d’octobre. « Nous allons améliorer nos capacités à faire connaitre l’histoire de notre pays, nous allons présenter une vision multidimensionnelle et mettre en valeur le pouvoir d’influence culturel de la Chine ».
Le rôle de l’Afrique dans la Grande stratégie
L’objectif essentiel de la Grande stratégie de la Chine est de réhabiliter sa position de grande puissance. Cette approche comporte trois volets. D’une part, la Chine s’efforce de doubler son produit intérieur brut d’ici 2021 et d’atteindre 12 milliards de dollars, de façon à devenir une « société modérément prospère ».
La recherche d’un leadership régional et mondial constitue le deuxième aspect de la Grande stratégie de la Chine. D’ici 2049, année du centenaire de la fondation du PCC, la Chine espère compter parmi les « puissances mondiales ». La rapidité de la modernisation de son arsenal militaire et l’influence économique et diplomatique grandissante de la Chine font également partie intégrante de cet objectif. La Chine a également accru sa participation au sein des institutions multilatérales telles que les Nations Unies. Par ailleurs, sa volonté de créer de nouvelles institutions lui permet de décider de l’ordre du jour de façon plus directe et de promouvoir des changements de normes et de modèles.
La Grande stratégie de la Chine vise également à renforcer et à exploiter son essor financier au-delà de ses frontières, grâce à l’accroissement des investissements fournis par des organismes privés et publics. Au centre de cet effort, une initiative de plusieurs milliards de dollars, « Nouvelle route de la soie », dont le but est de renforcer les relations entre la Chine, l’Afrique, les pays du Golf, l’Asie et l’Europe en matière d’infrastructures, de commerce et de développement.
La Chine considère que l’Afrique joue un rôle clé dans la réalisation de ces objectifs. L’Afrique est reconnue comme un marché émergent, offrant des dividendes importants malgré des risques élevés. Un avantage compétitif dans des environnements politiques et économiques moins fiables permet aux diplomates chinois et aux industriels bénéficiant du soutien de l’Etat, d’entretenir des rapports personnels et de négocier des transactions sans passer par des institutions officielles. Il s’agit d’une idée centrale dans la culture chinoise, connue sous le nom de guanxi. Elle fait référence à un système de réseaux sociaux et de relations d’influence qui favorisent les rapports dans le domaine politique et celui des affaires, en faisant intervenir les personnalités, les faveurs et les systèmes hiérarchiques. Ce système et ces relations d’influence jouent un rôle majeur dans les rapports des Chinois et des responsables africains du domaine militaire, politique et des affaires.
« Un avantage compétitif dans des environnements politiques et économiques moins fiables permet aux diplomates chinois et aux industriels bénéficiant du soutien de l’Etat, d’entretenir des rapports personnels et de négocier des transactions sans passer par des institutions officielles. »
L’Afrique est, en outre, une source de minéraux rares ainsi que d’autres types de ressources naturelles indispensables à la continuation de la croissance économique chinoise. L’initiative « Nouvelle route de la soie » repose en partie sur la multiplication des accès de la Chine à ces ressources.
De surcroit, la Chine voit en l’Afrique un partenaire désireux d’influencer et de définir le processus de décision international. L’Afrique dispose du plus grand nombre de votes à l’Assemblée générale de l’ONU, et les membres de ses organisations régionales siègent dans de nombreuses institutions internationales que la Chine cherche à influencer en mettant en avant son propre ordre du jour international.
Les responsables africains ont, pour la plupart, apprécié l’engagement renouvelé de la Chine, faisant l’éloge de Beijing qui traite les Africains en « égaux » et rendant hommage à son engagement de développer des infrastructures telles que les réseaux de chemin de fer, les centrales électriques, les ports et les barrages. « Le fait d’appartenir à la Nouvelle route de la soie permet au continent de rejoindre une nouvelle plateforme, grâce à laquelle la collaboration internationale devrait permettre des ajouts de compétence, de l’innovation et une prospérité accrue », a déclaré le président du Kenya Uhuru Kenyatta.
La transformation
La poussée du pouvoir d’influence de la Chine en Afrique a pris de l’ampleur depuis la fondation du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) en 2000. En septembre 2018, le 6ème sommet à Beijing a permis à la Chine d’afficher des échanges de plusieurs milliards de dollars avec l’Afrique. Le FCSA de cette année représente le plus vaste regroupement de participants de tous les temps. La notion de non-ingérence dans les affaires intérieures était, dans le passé, un principe sacro-saint de la politique étrangère de la Chine. Et l’idée de nouer des liens en dehors des filières officielles de gouvernement à gouvernement a été, pendant longtemps, considérée comme inacceptable. Toutefois, la Chine est aujourd’hui activement investie dans la société civile, les organismes professionnels et le secteur privé, avec l’intention d’élargir ses voies d’accès en Afrique et ses facultés d’influencer les responsables politiques africains à différents niveaux.
Le rôle croissant de la Chine en Afrique a été en grande partie favorablement reçu par les Africains. En 2008, l’Union africaine (UA) a établi le Dialogue stratégique Chine-UA afin de renforcer les liens. Trois ans plus tard, l’UA ouvre son nouveau siège social de 200 millions de dollars à Addis Abeba, entièrement financé par la Chine à titre de « don ». En 2016, un sondage effectué par Afrobaromètre dans 36 pays africains indiquait que 63% des personnes interrogées voyaient d’un œil positif l’influence économique et politique de la Chine.
Des opinions négatives de la Chine existent cependant. On s’inquiète de plus en plus de l’inondation des marchés africains par des produits chinois bon marché et de mauvaise qualité: des investissements opaques de Beijing, en particulier dans les industries extractives, que certains considèrent comme des prédateurs; de l’exploitation de la dette pour prendre le contrôle des infrastructures clés dans le monde, et de la pratique consistant à employer des ressortissants chinois dans ses grands projets de construction sur le continent. Nombreux sont les engagements de la Chine qui ont fait l’objet de critiques pour avoir coopté des dirigeants politiques et militaires de haut niveau, encouragé la corruption, affaibli le sens des responsabilités, et soutenu des dirigeants africains autoritaires.
Les Instituts Confucius
En mai 2018 au Mozambique, 300 délégués de 40 pays africains ont participé à la Conférence annuelle conjointe des Instituts Confucius en Afrique. Ces instituts sont des coentreprises entre universités chinoises et étrangères, financés par le ministère de l’éducation chinois dans le but de promouvoir la langue et la culture chinoises et de parrainer des échanges universitaires. Au depart, la Chine a hésité à lancer ce programme parce que la notion de promouvoir des valeurs nationales à l’étranger était considérée comme un mécanisme relevant de « l’hégémonie occidentale ». Ceci a toutefois changé lorsque le premier Institut Confucius a été fondé à Séoul en Corée du Sud en 2004. Depuis, environ 500 Instituts ont été implantés dans plus de 130 pays. En 2012, il n’en existait qu’un seul en Afrique. Aujourd’hui, environ 70 sont actifsdans plus de 40 pays. Grâce à leurs programmes, le nombre d’africains étudiant en Chine est passé de moins de 2 000 en 2003, à plus de 50 000 en 2015. En 2017, la Chine a dépassé les États‑Unis et le Royaume‑Uni comme première destination pour les étudiants africains anglophones.
Malgré leur prolifération rapide, les Instituts Confucius ont fait l’objet de critiques de la part de certains universitaires étrangers qui les considèrent comme des instruments politiques du PCC. Les instituts évitent en général les sujets que le gouvernement chinois considère épineux, tels que Taiwan, le Tibet et les mouvements interdits d’intellectuels, Falun Gong par exemple. Bien conscients de ces controverses, les dirigeants chinois s’abstiennent de donner des directives politiques explicites aux Instituts Confucius. Cependant, les médias officiels chinois font régulièrement référence à l’importance de leurs orientations politiques – illustration selon les critiques qu’il s’agit bien là de l’un des instruments de politique étrangère non traditionnelle.
Politiques
Beijing n’a pas hésité à repousser les limites en identifiant de nouveaux domaines d’engagement afin d’éclairer et d’influencer les débats politiques pertinents à la politique chinoise des affaires étrangères, tels que ses investissements dans la New Development Bank [TN: Nouvelle banque pour le développement], située à Shanghaï, et qui a été créée comme mécanisme de financement alternatif à la Banque mondiale et au Fond monétaire international.
En 2011, après des années de délibération avec les gouvernements africains, le Forum sino-africain de think-tanks a été établi. Financé par la China Development Bank [TN: Banque de développement de la Chine], ce forum favorise la recherche de politiques conjointes et de formation parmi les dirigeants chinois de haut niveau et des groupes de réflexion privés et gouvernementaux africains. Plus de 380 directeurs et chercheurs chevronnés de grands groupes de réflexion africains et chinois ont participé au septième Forum annuel du CATTF à Beijing en juillet 2018. A l’ordre du jour figurait la stratégie majeure « Nouvelle route de la soie », ainsi que plusieurs recommandations politiques relatives à la coopération industrielle, au commerce et à l’aide qui furent discutées et adoptées lors du sommet du FCSA de 2018.
L’Académie des sciences sociales de la Chine, organisme d’Etat, supervise plusieurs accords institutionnels entre les groupes de réflexion chinois et africains, dans le cadre d’un effort de plus grande envergure visant à assurer le soutien africain aux positions politiques chinoises. Ces partenariats de recherche couvrent des sujets comme la coopération chinoise en matière de sécurité, les relations commerciales, les réformes des Nations Unies et la gouvernance. Ces recherches sont ensuite utilisées pour formuler les politiques gouvernementales chinoises et influencer les politiquesafricaines.
Média
Le Forum de la Coopération médiatique sino-africaine s’ajoute à l’ensemble des engagements du pouvoir d’influence de la Chine. Alors que les agences médiatiques chinoises sont présentes sur le continent depuis les années 60, des plateformes, dont le but est d’engager directement et d’influencer les professionnels des médias africains, constituent une création plus récente. En juin 2018, le Parti communiste a organisé le quatrième forum annuel qui a rassemblé 400 membres des agences médiatiques privées et d’état, afin de discuter de l’environnement des médias au niveau mondial, de la condition des médias africains, et de la diffusion numérique.
Plusieurs nouveaux accords ont également été négociés, notamment un qui verra le Star Times, établi à Beijing et nouvellement entré dans l’industrie de la télévision par satellite en Afrique, installer la télévision numérique par satellite dans 10 000 villages enAfrique subsaharienne.
Les organes de diffusion sont d’une importance vitale pour la Chine qui cherche à influencer les débats relatifs aux politiques et à contrer les reportages critiques. L’agence de presse Xinhua, débouché médiatique le plus important du monde, est une agence gouvernementale qui siège également au puissant Comité central du Parti communiste. En 2018, Xinhua a ouvert une filiale en Afrique à Nairobi. C’est la première fois que Xinhua a construit un immeuble de bureaux en dehors de Beijing, ses bureaux ayant toujours été situés dans des locaux en location.
« Pour son entrée dans le domaine des médias de l’Afrique, Beijing a également cherché à façonner les pratiques et les valeurs des médias africains. »
Une fois terminé, ce sera le plus grand des 170 bureaux internationaux de l’agence, et il abritera le bureau du Réseau chinois mondial de télévision en Afrique. Pour son entrée dans le domaine des médias de l’Afrique, Beijing a également cherché à façonner les pratiques et les valeurs des médias africains. En 2017, le Centre de presse sino-africain, filiale spécialisée du Ministère des affaires étrangères de la Chine, a organisé son troisième programme d’échange de 10 mois destiné aux professionnels des médias africains. Parmi les sujets de formation figuraient gestion et déontologie des médias, culture et politiques de la Chine et relations sino-africaines, tous faisant partie de la campagne créée par Xi afin « d’accroitre le pouvoir d’influence de la Chine, d’expliquer le point de vue chinois de façon favorable, et de mieux communiquer le message de la Chine au monde entier ».
Direction
En 2016, le nombre annuel des bourses accordées par la Chine aux dirigeants de gouvernements africains est passé de 200 à 1 000. Sa formation au leadership comprend désormais les sujets parlements, gouvernements locaux, groupes politiquement neutres, voire même les partis de l’opposition. Les formations, organisées par l’École du parti central du PCC, couvrent la théorie et la pratique de la construction d’un parti politique, les techniques de propagande, la formation et le développement des cadres, et la gestion des interactions entre le parti, le gouvernement et l’armée. Le mentorat dans les institutions chinoises constitue une partie de ces programmes, et les participants prennent part à des visites sur le terrain pour apprendre directement comment les cadres du parti chinois résolvent les problèmes locaux.
Les dirigeants de haut niveau sont habituellement formés à Beijing, tandis que les membres officiels cadets sont envoyés dans des bureaux provinciaux ou locaux du parti. Il est possible que le soutien apporté à l’Académie Nyerere en Tanzanie soit une approche novatrice à la formation de ce leadership. Ces programmes sont répétés à l’intention des ligues des jeunesses du parti dirigeant par l’intermédiaire du Forum China-Africa Young Leaders [TN: Forum sino-africain des jeunes dirigeants]. En 2018, il s’est tenu dans la province de Guangdong à l’intention de 70 jeunes dirigeants africains issus de plus de 40 partis dirigeants. Le Festival sino-africain de la jeunesse, la version de Beijing du Young African Leaders Initiative (YALI) [TN: Initiative des jeunes dirigeants africains] des États‑Unis, regroupe des jeunes dirigeants de sociétés civiles, du monde des affaires et des médias, ainsi que des étudiants. Son troisième forum s’est tenu à Beijing en juin 2018.
« De nombreux pays africains ont procédé à des changements notables dans leur style et modèle de gouvernance à la suite du renforcement de ces engagements. »
Le centre d’intérêt de la Chine s’étend également à la gouvernance. Tous les ans, le forum China-Africa Local Government Cooperation (CALGC) [TN: Coopération sino-africaine des gouvernements locaux] sert de mentor à plusieurs centaines d’administrateurs de gouvernements locaux africains. Ces derniers travaillent au sein d’organismes gouvernementaux locaux en Chine et apprennent la gestion administrative et budgétaire d’un gouvernement local. Des dirigeants locaux africains et chinois se retrouvent également régulièrement dans des forums CALGC pour faire part de leurs expériences. Les forums de 2012 et 2015 se sont concentrés sur le développement industriel dans les provinces et les villes et sur la façon dont les gouvernements locaux pourraient attirer l’investissement. Le dernier forum, enmai 2018, a débattu de la réduction de la pauvreté. En tout, plus de 1 000 membres de gouvernements locaux africains venus de 40 pays d’Afrique ont participé à ces programmes depuis leur création en 2012.
De nombreux pays africains ont procédé à des changements notables dans leur style et modèle de gouvernance à la suite du renforcement de ces engagements. L’Angola, l’Éthiopie, le Mozambique et la Tanzanie, pour ne citer que ces pays, ont été particulièrement désireux de mettre en pratique le modèle de développement chinois, qui est axé sur une croissance importante due à l’exportation, sur un engagement considérable de l’Etat dans l’économie et sur le développement d’industries qui requièrent une main-d’œuvre importante.
Certains universitaires chinois font référence à l’Éthiopie comme « la Chine de l’Afrique ». Ses politiques concernant certaines zones économiques et le développement de l’infrastructure ont été copiées sur le modèle chinois. Depuis 1994, de nombreuses délégations du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien, le parti au pouvoir, se sont rendues en visite en Chine pour y étudier son système de gouvernance. Le parti a de nombreux points communs avec le Parti communiste de la Chine, de même que les partis au pouvoir en Érythrée, en Namibie, au Rwanda, au Sud Soudan et au Soudan, pour n’en citer que quelques-uns. Certains de ces aspects incluent le principe de la suprématie du parti sur le gouvernement, l’importance de l’éducation idéologique, et le « centralisme démocratique », qui ne permet la critique que dans des limites déterminées. Dans nombre de ces modèles, particulièrement ceux qui ont en commun d’avoir appartenu aux anciens mouvements de libération, l’armée est une extension du parti et a une position subalterne par rapport à ses structures, ce qui constitue un aspect fondamental du système chinois.
Combler un vide
La montée en puissance du pouvoir d’influence de la Chine s’accélère, au moment où il semble que les pouvoirs traditionnels tels que l’Union européenne et les États‑Unis tendent à réduire leurs engagements au niveau mondial. Ceci a décuplé la vigueur et l’intérêt de ce qui continue d’être une Grande stratégie délibérée, à long terme et durable.
Les dirigeants chinois sont devenus plus adroits et plus attentifs à poursuivre des objectifs stratégiques sans tenir compte des outils traditionnels que sont les relations entre pays étrangers. De surcroit, avec l’influence mondiale croissante de la Chine, Beijing est moins réticente qu’elle ne l’a été par le passé à promouvoir avec hardiesse les valeurs et modèles de la Chine. En fait, nombre sont ceux qui, au sein de l’establishment politique chinois, accueillent ceci comme une opportunité stratégique pour proposer des alternatives aux normes occidentales. Avec la Grande stratégie de la Chine désormais bien formulée, on peut s’attendre à ce que ses initiatives de pouvoir d’influence augmentent en tandem avec ses activités militaires et économiques. Cela n’est nulle part aussi manifeste qu’en Afrique.
Experts du Centre
- Paul Nantulya, Associé de recherche
- Raymond Gilpin, Doyen
- Kate Almquist Knopf, Directrice
Ressources complémentaires
- Eleanor Albert, « China’s Big Bet on Soft Power », Council on Foreign Relations, Backgrounder, 9 février 2018.
- Xie Tao, « Chinese Foreign Policy with Xi Jinping Characteristics », Carnegie Tsinghua Center for Global Policy, 20 novembre 2017.
- Paul Nantulya, « La poursuite du rêve chinois à travers l’Afrique : cinq éléments de la stratégie sur l’Afrique de la Chine », Centre d'études stratégiques de l'Afrique, Éclairage, 24 avril 2017.
- Assis Malaquias, « China Is Angola’s New Best Friend, for Now », en Marcus Power et Ana Christina Alves, China and Angola: A Marriage of Convenience? Pambazuka Press, 2012.
En plus: Coopération régionale et internationale en matière de sécurité Éthiopie l'Union africaine la Chine